Si on a pris conscience qu’il fallait le plus possible réduire le plastique et les emballages, il est plus difficile de réduire au quotidien nos déchets ménagers. Une des solutions est de penser au compostage. D'ailleurs, le tri des déchets organiques est devenu obligatoire. Et oui, car même en milieu urbain, de façon collective ou individuelle, il est possible de franchir ce cap. Et vous allez voir, c’est très facile.
Le composteur n’est plus l’apanage des jardins. Avec nos envies de maison green et de réduction de déchets, réaliser son propre compost peut être une bonne idée. On peut aussi réduire l’utilisation de films plastique et autres papier aluminium en se lançant dans la fabrication de bee wrap ou recycler nos vêtements usagés en tressant des éponges tawahi. Mais pour les déchets ménagers, l’emploi du composteur est le geste vert le plus adapté. Il permet de récolter un engrais 100 % naturel et un fertilisant très efficace pour nos plantes et aromatiques, tout en réduisant l’utilisation de terreau et d’eau. On oublie nos a priori et nos craintes. En effet, plus besoin forcément d’élever des vers de terre grignoteurs pour obtenir du compost. Il suffit simplement de respecter quelques règles simples pour un résultat optimal. Et bonne nouvelle, le composteur sait aussi se faire ultra-déco.
Comment composter à la maison ?
Composter à la maison est un jeu d’enfant qu’on ait un extérieur ou
pas. Si l’on possède un jardin, trois options s’offrent à nous : le
traditionnel tas de feuilles, le compost placé directement aux pieds des
végétaux ou le bac dédié. En appartement, le composteur sera notre seul
allié dans notre quête écologique. Mais pour obtenir un humus riche, il
faut commencer par débiter nos restes en petits morceaux. En effet,
plus ils sont petits et plus vite la décomposition se fera. Ensuite, on
veille à respecter un bon équilibre entre éléments secs
(emballage carton, papiers, coquilles d’œufs…) et éléments humides
(épluchures, fleurs, restes de repas) ce qui évitera l’apparition de
mauvaises odeurs ou de moucherons. Pour finir, on pense à le mélanger
régulièrement, une fois par semaine, pour l’aérer et aider à la
fermentation. Et pour savoir si votre compost est prêt, il doit sentir
bon la forêt ou le sous-bois et s’effriter facilement comme du terreau.
Cela peut prendre de plusieurs semaines à plusieurs mois en fonction de
la méthode employée et de la taille du contenant.
Petite astuce, pour
accélérer le processus, on peut ajouter un peu d’orties ou de son
ancien compost pour stimuler le nouveau. Comme on le ferait avec son
levain ou ses yaourts maison. Attention toutefois à ne pas mettre
tout et n’importe quoi dans votre bac.
Que mettre dans mon composteur ?
On l’aura bien compris, pour un compost réussi, il faut un savant
mélange de déchets humides et secs. On estime en moyenne qu’il a besoin
de 60 à 70 % de résidus humides (dits aussi « verts ») et 30 à 40 % de
matières sèches (appelés « bruns »). La catégorie humide regroupe tout
ce qui est épluchures ou restes de fruits et légumes, fleurs fraîches ou
fanées, gazon et même les sachets de thé délestés de leurs agrafes. On
peut aussi y mettre, par petites doses, nos restes de repas. Attention
toutefois à ne pas confondre compost et poubelle. En effet, certains
aliments comme la viande ou le poisson peuvent attirer animaux et
nuisibles. Les écorces d’agrumes, trop acides ou les peaux d’avocats ou
d’ananas, trop dures, seront à prohiber.
Côtés déchets secs, la
liste est bien plus surprenante. On trouve les coquilles d’œufs broyées
ou de fruits secs, le marc de café mais aussi tout ce qui va être en
papier ou carton non imprimé. Essuie-tout, emballages bruts, mouchoir et
serviettes en papier se mélangeront donc à nos déchets alimentaires à
condition d’être réduits en tout petits morceaux.
Exit la litière,
les mégots de cigarettes, le charbon de bois ou de barbecue, les graines
pouvant germer ou encore la poussière d’aspirateur et tout autre
élément non biodégradable.
Quel est le composteur idéal pour équiper ma cuisine ?
Le choix du composteur de cuisine va dépendre du nombre de personnes
qui composent notre tribu et de la place qu’on va pouvoir lui accorder.
En effet, encombrement et praticité sont deux facteurs à prendre en
compte pour éviter de le voir être relégué au fond d’un placard. On
n’oublie pas non plus que le compost fermente et que pour se prémunir
des odeurs qu’il peut dégager, un bon filtre est indispensable. Pour y
remédier, on peut opter pour le lombricomposteur, qui évite la
fermentation et les effluves puissants. Autres avantages : le
compost n’a plus besoin d’être retourné et sa décomposition se fera plus
rapidement. On évitera d’y jeter de l’ail, des agrumes, des produits
laitiers ou des plats cuisinés. Il est toutefois possible de recycler
son ail germé ou bon nombre de fruits et légumes en le faisant repousser en créant un potager perpétuel.
Et
pour celles et ceux qui se poseraient la question, non, les petits vers
de terre (eisenia andrei) ne vont pas partir en balade partout dans
l’appartement. Soyez rassuré.
Quel composteur choisir pour recycler les déchets de mon balcon ?
Si on a la chance d’avoir un petit balcon ou une terrasse, pourquoi ne pas prévoir une place pour installer un composteur ? On le disposera plutôt à l’ombre et à l’abri du vent et de la pluie pour réguler son taux d’humidité. Si on opte pour la version lombricomposteur, attention à la température. Une chaleur en dessous de 0 °C ou supérieur à 40 °C sera néfaste pour les vers. Dans tous les cas, on privilégie 15° à 25 °C maximum et une fermeture bien hermétique. Et comme pour le composteur de cuisine, son choix dépend de la taille de notre famille.
(Source : Elle)
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